Cette année, le festival PeriFeria se situe dans le Marais/Moeras, un petit parc qui se trouve près de la ferme et atelier du peintre Felix De Boeck (1898 – 1995). En gardant à l’esprit cet important représentant des arts de la périphérie bruxelloise, nous transformons le magnifique verger sur le terrain de Felix De Boeck en une galerie d’art éphémère et à ciel ouvert. Le peintre Jan Verbruggen, la photographe Barbara Sandra et l’artiste Paoletta Holst s’y retrouvent pour nous présenter des œuvres intimement liées à la périphérie stratifiée de Bruxelles.
Barbara Sandra est impliquée avec la frontière, mais aussi à la possibilité de l’imaginer et de la façonner différemment, tant dans sa pratique photographique que d’urbaniste. Nous traversons les frontières lorsque nous sommes « sur la route ». Pour le projet Walk The Line – The Brussels Border, elle a marché le long de la frontière autour de la Région de Bruxelles-Capitale avec sa caméra; le long de la Manche, les corridors écologiques (Vogelzangbeek, Kattebroek,…), à travers les routes provinciales, dans les bois, autour des domaines privés…
Jan Verbruggen réalise des peintures, dessins et installations. Dans ses tableaux, il crée des paysages imaginaires avec lesquels il explore les limites de la région qui l’entoure. Tout comme une carte est indispensable en voyage, mais parfois difficile à lire, la (dés)orientation joue un rôle important dans le travail de Jan Verbruggen. Vous êtes mis au défi de naviguer dans les paysages que le peintre vous propose.
Paoletta Holst travaille comme artiste, chercheuse en architecture et écrivain. Sa pratique porte sur l’effet des structures de pouvoir spatiales/politiques sur notre milieu de vie et sur les stratégies que les gens élaborent pour y faire face. Elle travaille actuellement sur Colonial Traces, un projet de recherche artistique sur l’architecture coloniale en Indonésie. Pour PeriFeria, elle crée un spectacle-conférence dans lequel elle réactive l’Atlas de Zenne, une œuvre qu’elle a créée en 2015, et parle du fleuve comme le bord et le dos effiloché de la ville mais aussi de la société, un lieu de séduction et de rejet.
